Thème du congrès

Partageons nos héritages

À l'occasion du 400e anniversaire de la ville de Québec, la Société canadienne d'évaluation invite les évaluateurs de l'Ancien et du Nouveau Monde, du Sud et du Nord, à participer à son 28e Congrès annuel qui se tiendra dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec, joyau du patrimoine mondial désigné par l'UNESCO. Là où encore récemment on mettait à jour des vestiges du XV1e siècle qui font foi des premiers contacts entre l'Europe et l'Amérique, les évaluateurs de tout horizon auront l'occasion de poursuivre cette tradition de partage dans une attitude plus ouverte que jamais à la diversité des savoirs. C'est donc sous le thème Des héritages à partager, qui s'inspire du principe, sinon du fait, que chaque nation, chaque région et chaque communauté culturelle détient des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être particuliers, que se tiendra le Congrès 2008.

Tant les membres que les non-membres de la Société sont conviés à leur tour à faire partager, dans une des deux langues officielles du pays, le français et l'anglais, ce qui constitue leurs héritages locaux. Le Congrès se veut également l'occasion pour les évaluateurs de mieux structurer le « patrimoine mondial de l'évaluation » en rendant compte, non pas de consensus obligés, mais de la diversité des points de vue sur un ensemble de thèmes favorisant des communications riches et stimulantes pour aujourd'hui et pour demain.

Le Congrès vise à 

1. Partager vos expériences récentes d'évaluation en mettant l'accent sur les considérations méthodologiques et pratiques.
   Comme à chaque année, le Congrès annuel donne l'occasion aux participants d'ici et d'ailleurs, de faire part de leurs travaux récents. Si les résultats et les conclusions de ces travaux suscitent généralement beaucoup d'intérêt chez les décideurs et les parties prenantes impliqués dans les politiques publiques et les programmes, le Congrès se veut une occasion significative d'échanger entre évaluateurs sur des considérations méthodologiques et pratiques qui interpellent de façon plus particulière leurs connaissances et leurs compétences.


2. Prendre un recul sur vos pratiques pour favoriser le développement de l'évaluation.
   Le Congrès de la SCÉ est également l'occasion de proposer une thématique annuelle visant à prendre un certain recul sur vos pratiques de manière à favoriser le développement de la fonction évaluation. Voici quelques préoccupations que nous inspire le thème Des héritages à partager
1. Statuer sur les conditions de vos pratiques évaluatives
1. Compte tenu de votre contexte, les ressources humaines sont-elles adéquates pour la réalisation d'évaluation de qualité? La formation disponible est-elle appropriée?
2. De quelle façon l'évaluation est-elle financée chez vous? Y aurait-il d'autres sources à exploiter?
3. Les évaluateurs de vos régions disposent-ils des statuts nécessaires et suffisants à une bonne pratique? Envisage-t-on de créer des ordres professionnels ; les instances devraient-elles standardiser les pratiques évaluatives? Sur quel type d'institutions les évaluateurs devraient-ils s'appuyer? Des institutions politiques, administratives ou académiques? Les chartes d'évaluation à travers le monde ont-elles un quelconque impact?
4. Les évaluateurs de vos provinces ou pays travaillent-ils en vase clos? S'inscrivent-ils dans des réseaux de communication stables?
5. L'évaluation est-elle contaminée par l'ingérence politique ou, au contraire, est-elle trop renfermée sur elle-même? La mondialisation a-t-elle favorisé le développement de la pratique évaluative? Est-elle homogène d'un continent à l'autre? Les exigences de bonne gouvernance ont-elles favorisé le développement de l'évaluation?
6. Quelle est la place de la fonction évaluation dans vos organisations? Quel est son niveau d'indépendance ou d'interdépendance avec les autres fonctions de gestion?
7. Quel est le cheminement professionnel des évaluateurs dans vos régions? Les évaluateurs se voient-ils comme des professionnels pratiquant des gestes spécialisés ou comme des généralistes évoluant en évaluation comme ils pourraient le faire dans d'autres unités de leur organisation?
2. Faire le point sur l'évolution de la pensée évaluative, les facteurs qui l'influencent et les leviers d'action
1. La théorie de l'évaluation fait-elle des progrès? A-t-elle jamais existé? Peut-on parler d'impérialisme théorique d'une région du monde sur les autres? Les conflits épistémologiques entre les constructivistes et les positivistes risquent-ils d'accaparer trop d'énergie?
2. Quelle est la plus récente tendance dans les pratiques de vos communautés? Es-ce une mode passagère ou de solides racines pour un réel progrès?
3. La méthodologie évaluative est-elle particulière à chaque cas? Est-elle au service des décideurs? au service de la société civile? au service du citoyen? Comment la choisit-on? Comment évolue-t-elle ou doit-elle évoluer dans l'univers politique? Doit-elle se développer de manière autonome ou en synchronie avec les attentes qui lui sont signifiées?
3. Qualifier, comparer et imaginer des structures de support d'évaluation
1. L'évaluation est-elle au service des gestionnaires de politique et de programme? Est-elle au service des élus? ; des citoyens? ; des parties prenantes? ; Qui est le véritable client? qui devrait-il être?
2. Quelles institutions faut-il pour l'évaluation? En existe-t-il au service de l'évaluation? Sur quels appuis institutionnels les évaluateurs peuvent-ils compter?
3. De quelle manière ont évolué dans votre région les structures d'évaluation? Comment expliquer cette évolution? Existe-t-il un processus d'apprentissage de la gestion des évaluations?
4. Quels sont les facteurs structurels qui contribuent ou qui freinent le développement de l'évaluation (ex. culture du secret, relation de pouvoir)?
5. L'évaluation doit-elle être ancrée localement ou existe-t-il des principes universels quant à l'essor de la pratique? Faut-il rechercher une structure particulière pour chaque collectivité? Existe-t-il une solution plus universelle à ce problème peut-être universel?
6. Quels rôles jouent les organisations internationales dans le développement des capacités évaluatives? Existe-t-il des processus d'import-export institutionnel?
4. Définir un agenda pour le patrimoine mondial de l'évaluation?
Qu'avons-nous appris jusqu'à présent? Quelles ont été les avancées majeures à travers le monde quant à la théorie et à la pratique de l'évaluation? Quelles sont les défaillances majeures du patrimoine de l'évaluation?
1. Dans quelle direction devons-nous aller maintenant? Nos héritages doivent-ils se développer? Si oui, comment? Quels sont les défis majeurs à relever et les meilleures stratégies de mise en oeuvre?
2. Comment peut-on avancer? Avons-nous besoin d'un agenda pour le progrès continu du patrimoine de l'évaluation? Si oui, cet agenda doit-il être global et commun ou doit-il se ramifier selon les pays, les régions du monde ou les secteurs d'intervention? Quelles sont les prochaines actions à poser?

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Dernière mise à jour le 22 juin 2008
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